Avec plus de 6 000 ans d’histoire, le tumulus de Tumiac en a vu des choses, et il n’est pas près d’être laissé tombé. Dans la continuité des questions de conservations des monuments mégalithiques, en vue du dossier Unesco, son cousin, le cairn de Petit Mont va voir pousser un nouveau bâtiment d’accueil et de médiation dont les travaux commencent en mai 2024. Bien que son accès soit fermé, Tumiac n’est pas laissé-pour-compte et aura le droit lui aussi à quelques pampilles.

Prioriser la conservation ou la sécurité ?

Il avait eu enfin le droit à un grand coup de propre, en 2022. Chapeautés par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et par les Architectes des bâtiments de France, les services techniques de la mairie d’Arzon avaient défriché la surnommée « butte de César ». « Son état de conservation n’est pas assez qualifié, explique Victoire Doris, directrice des Paysages de mégalithes. À l’intérieur, il y a eu des éboulements qui empêchent les scientifiques de procéder aux scans et à tout visiteur d’entrer. C’est malheureusement un danger pour les promeneurs et pour lui-même ». Le chemin qui mène à Tumiac est quant à lui toujours accessible. L’Agglo apporte aussi sa pierre à l’édifice par le biais des personnes en insertion professionnelle : « Golfe du Morbihan Vannes agglomération s’occupe de l’entretien spécifique des pierres sèches », ajoute Victoire Doris.

Si le tumulus de Tumiac subit le cours du temps, la mairie d’Arzon a l’air de subir le poids du dossier et des soins à apporter. « On y va étape par étape. Il y a eu des discussions récemment, mais l’étude d’aménagement est encore en cours », déclare sans plus de détails Frédérique Gauvain, maire de la commune. Afin d’éviter d’abîmer davantage le site, une option sans humains n’est pas écartée : les moutons. Mais quid de la sécurité des animaux et des conséquences du piétinement ? « Finalement, si l’option est retenue, ce sera uniquement sur le pourtour du site », précise Victoire Doris.

« Des aménagements peu impactants »