« Le 3 novembre, on m’a appelé vers 22 h 30. La terrasse du restaurant venait de s’envoler » ! En arrivant sur place, Jérémie Chaltiel, gérant du Boucanier à Arzon, constate que la tempête Ciaran a littéralement soulevé sa terrasse couverte avant qu’elle ne s’écroule. « Il ne restait rien », se souvient le patron de ce restaurant situé à l’entrée de Port Navalo…

L’établissement est resté fermé seulement trois jours, le temps de dégager les décombres. Mais Jérémie Chaltiel n’était pas ou bout de ses mauvaises surprises… Trois jours plus tard, il remarque des infiltrations au niveau du plafond du restaurant et doit placer des seaux un peu partout. Il ne tarde pas à en trouver l’origine : « Il y avait une fuite sur le toit. Un pot de fleurs de 25 kg sur la terrasse avait été projeté et est retombé sur la toiture, ce qui l’a endommagée ».

Une nouvelle terrasse de 110 m² dès avril

Le Boucanier a rouvert trois jours après la tempête, sans terrasse. Un coup dur : elle représentait 30 % de son chiffre d’affaires. Pour Jérémie Chaltiel et son épouse, pas question de baisser les bras. Ils décident de reconstruire la terrasse et même de l’étendre sur le côté du restaurant. Les travaux ont démarré il y a quinze jours et devraient s’achever début avril. « Pour l’instant, elle ne sera pas couverte. Nous attendons l’avis de l’architecte des bâtiments de France, mais nous avons bon espoir de la recouvrir et de la fermer l’hiver prochain. Cet été, on mettra des parasols ».

« Si on n’a pas baissé les bras, c’est grâce à l’équipe, à ma famille et aux clients qui sont restés fidèles pendant cette période »…

La nouvelle terrasse agrandie fera 110 m² : 80 m² en façade et 30 m² sur le côté. Elle sera dotée d’un plancher en bois. L’addition est salée, près de 80 000 €. Mais des possibilités de financement sont possibles, sachant que l’ancienne terrasse âgée de 30 ans était frappée d’un coefficient de vétusté de 50 %…

Perte d’exploitation, mais pas de chômage

La colère de Ciaran et la destruction de la terrasse ont provoqué une perte d’exploitation mais sans chômage technique pour les cinq salariés en CDI. « Beaucoup de clients croient encore que le Boucanier est fermé », dit Jérémie Chaltiel. Mais les choses devraient s’arranger. Depuis novembre, le restaurant est référencé « Coup de cœur » dans le guide vert Michelin Bretagne sud et figure aussi sur le Lonely Planet. « C’est une fierté. Cela a mis du baume au cœur de l’équipe, dit le gérant. Si on n’a pas baissé les bras, c’est grâce à elle, à ma famille et aux clients qui sont restés fidèles pendant cette période ».