Depuis 20 ans, Cécile Picot travaille au Joa casino d’Arzon. La croupière vient de se voir remettre une médaille du travail à l’occasion de la Journée des droits des femmes. Une distinction qui l’a profondément touchée. « C’est une reconnaissance que j’apprécie », affirme-t-elle.

Arrivée en Bretagne à tout juste 20 ans, elle dépose son CV sitôt après le lancement du recrutement au sein du casino. En mai 2001 débute une formation pour 22 personnes. La débutante qu’est Cécile se voit attribuer le poste d’assistante aux machines à sous. Le métier, fraîchement autorisé aux femmes, la séduit malgré des horaires de nuit qu’elle appliquera durant toute sa carrière. « J’ai connu les vraies pièces que l’on mettait dans les machines à sous, raconte-t-elle en souriant. À cette époque, les machines disposaient d’un rouleau mécanique. Si mon rôle était d’accompagner la clientèle, j’ai rapidement appris la partie technique et invisible de ces machines parfois capricieuses. Aujourd’hui, la monnaie ne résonne plus, nous sommes passés à l’électronique et au tactile ».

« Un métier à responsabilités »

Cécile Picot a suivi une formation de croupière en interne. « L’école de croupier existe, précise-t-elle. Mais apprendre sur le tas, c’est très important. C’est un métier à responsabilités. Je ne suis pas joueuse mais l’intensité du rythme, la dextérité avec les cartes, la manipulation des jetons m’ont apporté de grandes satisfactions professionnelles car l’humain passe aussi par là ». Cécile Picot devient par la suite membre du comité de direction.

Dans quelque temps, Cécile va tourner la page. Elle se tournera vers l’artisanat. Depuis 2 ans déjà, elle est active dans sa micro-entreprise. Son remplaçant est arrivé et occupera à son tour le poste. Actuellement sur les 28 employés que compte l’établissement, douze sont des femmes.