« Il me semble que jusqu’à quatre ans je n’eus pour vêtements que le sable et le vent marin », écrivait Marie Le Franc, dans Enfance Marine. Cette année, le salon du livre des Auteurs du pays de Vannes met à l’honneur l’écrivaine et cette œuvre singulière qui dépeint la presqu’île de Rhuys des années 1880. Le salon aura lieu jeudi 30 octobre 2025, à l’espace culturel Keruzen, dans le bourg de Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan), de 11 h à 13 h et de 14 h à 18 h 30.

Enfance Marine est l’un des plus personnels de l’autrice née en 1879 à Banastère, à Sarzeau, décédée en 1964. De façon poétique, elle retrace ses souvenirs. Son grand-père était passeur sur la rivière de Pénerf, entre Pencadénic et Damgan. Son père, douanier, était passionné par la mer. Une conférence inédite et exceptionnelle est prévue à 15 h, animée par Sylvie Féon, universitaire, et organisée par l’association Marie Le Franc qui fait vivre la mémoire de l’écrivaine qui a été institutrice dans le pays de Vannes, à Muzillac, Vannes, Colpo… Avant de partir vers des horizons plus lointains, le Québec qui lui a inspiré une partie de son œuvre.

D’autres livres à découvrir sur le thème de l’enfance et de la mer

Des livres sur le thème de l’enfance et de la mer, écrits de nos jours, sont à découvrir sur le salon du livre. On retrouvera, fidèle au salon depuis sa création, les poèmes d’Odile Guého, une autre enfant de la presqu’île de Rhuys, qui est née et qui a vécu son enfance sur la petite île de Govéan, côté golfe à Sarzeau, et qui reste très attachée au petit port du Logeo. Ses livrets de poésie, De Govéan au Logeo, l’enfance d’Odile et Tendrement Rhuys, à toutes les vies que j’ai vécues avant, sont autant de récits de souvenirs d’autrefois, le tout joliment illustré.

Le collectif des Auteurs du pays de Vannes organise, jeudi 30 octobre 2025, la 4^e édition de son salon du livre, à Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan). L’association Marie Le Franc y sera présente, comme chaque année, et a invité Sylvie Féon, une universitaire, membre de l’association, à présenter son mémoire sur Enfance Marine.

Retraitée de l’enseignement supérieur, Sylvie Féon est retournée les bancs et de la fac et s’est inscrite pour un diplôme d’études celtiques, à l’Université de Rennes.  En première année, je cherchais un sujet de mémoire et j’ai découvert l’association des Amis de Marie Le Franc. J’avais déjà lu un de ses livres dans lequel elle vante le Canada où elle a vécu une grande partie de sa vie. 

Ces séjours ont d’ailleurs inspiré à Marie Le Franc de magnifiques écrits, notamment La rivière solitaire. En janvier 1933, l’écrivaine a accompagné des femmes et des enfants partis rejoindre les hommes partis au nord-ouest de Montréal dans une région hostile. Elle y découvre leur univers et prend des notes sur cette nouvelle colonie dans les bois, dénommée la Rivière solitaire.

« Son enfance a forgé son œuvre littéraire »

Sylvie Féon a ensuite découvert Enfance Marine et a décidé d’en faire son sujet de mémoire. Un récit poétique qui retrace les souvenirs d’enfance de Marie Le Franc sur la presqu’île de Rhuys chère à son cœur. Son mémoire est aussi consultable sur le site de l’association : associationmarielefranc.fr Enfance Marine, c’est savoir ce que l’adulte doit à l’enfant.  Sylvie Féon, commence par cerner l’autrice,  en quoi cette femme est assez surprenante, quelle était cette enfant qui a été marquée par la mer, à Pencadénic, avec un grand-père passeur sur la rivière de Pénerf et un père douanier. Comment son enfance a forgé son œuvre littéraire,  s’interroge-t-elle.

L’essentiel des documents qu’elle consulte provient du Canada.  Des thèses, des mémoires, mais en France, il n’y a pas grand-chose. C’est dommage, elle a quand même eu le prix Femina en 1927. J’étudie actuellement un fond récupéré par l’association sur ses relations avec la société des gens de lettres.