| il conduit les navettes du golfe du Morbihan depuis 15 ansDepuis ses 17 ans,  Henri Louis est à la barre des navettes saisonnières de la compagnie  Passeur des îles. Il embarque chaque été plusieurs centaines de  passagers à bord d’un vieux gréement pour des liaisons régulières en  direction des îles. Ce marin à contre-courant défend une navigation  raisonnée et traditionnelle, tandis qu’il observe de plus en plus de  navires sur les eaux du golfe du Morbihan. Il n’embarque jamais sans sa chienne, Patte. À la barre des navettes passagères de l’une des sept compagnies du golfe, Louis Henri est ce que l’on appelle un « enfant du golfe ». Ce marin d’origine normande embarque, chaque été depuis l’âge de ses 17 ans, des passagers à bord d’un vieux gréement pour des liaisons régulières en direction des îles. Entré en tant que stagiaire en 2010, il est aujourd’hui l’un des capitaines des quatre navettes saisonnières de la compagnie Passeur des îles. Les courants du golfe du Morbihan sont, depuis, devenus son terrain de jeu favori. « On ne navigue jamais deux jours de la même façon dans le golfe, c’est très formateur. Je ne suis pas étonné que ce soit le berceau de beaucoup de navigateurs. Quand on se forme dans le golfe on est prêt à naviguer partout ! » Mais lui est un marin à contre-courant. Il ne rêve pas de course au large ni de conduire d’imposants cargos sur les eaux internationales, mais plutôt d’une navigation douce, à bord de vieux gréements remis au goût du jour. C’est à la barre d’un navire en bois construit en 1971 à Etel (Morbihan), qu’il embarque quotidiennement une centaine de passagers à l’occasion de quatre allers-retours au départ de Kerners, à Arzon, en direction de l’île aux Moines, selon les itinéraires d’anciennes lignes maritimes abandonnées après 1945. À bord, on se sent bien petit à côté des navettes passagères des autres compagnies. « Ça ne m’intéresse pas de déplacer mille personnes par jour pour de la croisière, ou de surpeupler les îles qui sont déjà très fréquentées. Je préfère conduire une navette avec une petite capacité, restée dans son jus et préserver la dimension historique. Les chantiers ne construisent plus de bateaux comme celui-là, mais il y a un renouveau chez les jeunes charpentiers qui s’intéressent à leur entretien. » Apprendre à lire les courants du golfeEn pleine saison estivale, difficile pour le petit navire bleu turquoise de se frayer un chemin parmi les milliers de plaisanciers présents dans le golfe. En quinze ans de navigation, cet enfant du golfe témoigne d’une fréquentation sur l’eau en perpétuelle augmentation. « On observe de plus en plus de zodiacs et de petites vedettes qui naviguent dans le golfe, même si des statistiques montrent que les bateaux au mouillage ne sortent en moyenne que 7 demi-journées par an. Il y aura toujours des types en excès de vitesse qui mettent pleine balle dans les courants car ils ne connaissent pas le danger. Regardez l’île de Creïzic en face, il n’y a pas une semaine sans qu’un voilier s’y échoue ! » Il est bien placé pour le savoir, naviguer dans le golfe, ça ne s’invente pas. Il est d’ailleurs régulièrement sollicité sur des événements maritimes, tel que la Semaine du Golfe, lors de laquelle il conseille les gros navires dans leurs manœuvres. « Avec l’expérience, on apprend à lire l’eau. Le bateau n’a qu’un moteur, il ne passe pas les courants. Tout le défi est de longer les rochers sans échouer. » Certes, son vieux gréement n’est sûrement pas le plus rapide du golfe, mais Henri Louis s’amuse à être « spectateur de tout ce tumulte saisonnier ». Mis en ligne le 23 août 2025 par jpl56 Origine : Ouest France | 
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