Consultation de l'article mis en ligne le 17 août 2025

Dans le golfe du Morbihan, les affaires maritimes ont les plaisanciers à l’œil

REPORTAGE. Dans le golfe du Morbihan, les affaires maritimes ont les plaisanciers à l’œil

Ce vendredi 15 août 2025, une vaste opération d’information et de contrôles des usagers de la mer était réalisée dans le département. Dans le golfe du Morbihan, l’Unité littorale des affaires maritimes (Ulam) a multiplié les mises en garde face aux comportements dangereux et à la négligence du matériel.

Ce vendredi 15 août 2025, une Unité littorale des affaires maritimes de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a réalisé de nombreux contrôles dans le golfe du Morbihan auprès des usagers de la mer pour les sensibiliser aux dangers des loisirs nautiques, et leur rappeler la liste du matériel de sécurité à bord de leurs embarcations.
Ce vendredi 15 août 2025, une Unité littorale des affaires maritimes de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a réalisé de nombreux contrôles dans le golfe du Morbihan auprès des usagers de la mer pour les sensibiliser aux dangers des loisirs nautiques, et leur rappeler la liste du matériel de sécurité à bord de leurs embarcations. | OUEST-FRANCE

« Pas besoin d’attendre. Ça mord de suite. » À peine sur l’eau, Christophe, le chef de l’Unité littorale des affaires maritimes (Ulam) de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) a repéré un bel excès de vitesse dans le golfe du Morbihan. Un peu plus de quinze nœuds, quand la limite est à dix. Gyrophare et sirène sont allumés pour le contrôle. Le premier de ce vendredi 15 août 2025.

Particularité de cette journée ? Il s’agit d’une vaste opération d’information et de contrôle des usagers de la mer sur le littoral du Morbihan à laquelle participe également la Brigade de surveillance du littoral, la Brigade nautique de Quiberon et l’Office français de la biodiversité. Pas question de verbaliser à tout-va. « Nous agissons sous l’autorité du préfet maritime pour sensibiliser aux dangers et à la sécurité en mer, précise Bruno Potin, chef du service mer et littoral de la DDTM. Nous constatons régulièrement des défauts de matériels qui sont absents, périmés ou non conformes. »


Pour contrôler la vitesse, le bateau des affaires maritimes se met derrière les contrevenants et garde la même distance quelques secondes. Un moyen efficace pour calculer l’excès. | OUEST-FRANCE

« Merci pour votre tolérance »

Sans compter les excès de vitesse, encore bien trop nombreux. « On le prend sur bâbord, lance Christophe, avant de faire les présentations. Bonjour, ce sont les affaires maritimes. Nous allons procéder à un contrôle. » Le permis et les papiers du bateau sont demandés. « Il manque le coupe-circuit », note le chef d’unité. C’est un équipement obligatoire. « C’est un dispositif de sécurité sur le navire qui n’est pas fonctionnel. Ils devront se rapprocher d’un chantier naval afin de le remettre en condition pour leur sécurité. » Le pilote et sa famille s’en tirent à bon compte pour cette fois. « Merci pour votre tolérance. »

Deux contrôleurs Ulam étaient présents pour cette journée de contrôles. | OUEST-FRANCE
Contrôle des papiers obligatoire : permis bateau pour le conducteur et les documents du navire. | OUEST-FRANCE

Tout juste repartie, l’équipe interpelle déjà un autre navire. Celui-ci s’est permis une petite pointe à vingt-deux nœuds. Une jeune femme est aux manettes. Là encore, le coupe-circuit fait défaut. « Il doit rester visible en permanence », lui dit le chef d’unité. Il n’est pas au bout de ses surprises… Elle a passé son permis au début de l’été et ne l’a pas encore reçu. « Et vous commettez déjà des infractions », s’étrangle Christophe.

En revanche, le matériel est dans les clous. Mais pour un tel excès de vitesse, c’est la suspension immédiate pendant trois à quatre mois. La pilote n’en mène pas large. C’est son jour de chance. Elle s’en tire avec un rappel des risques et dangers liés à de tels comportements.


Toujours les jumelles en main, les contrôleurs des affaires maritimes observent les plaisanciers. | OUEST-FRANCE


Les contrôles se sont multipliés de 11 h 30 jusqu’à la fin d’après-midi. | OUEST-FRANCE

Alors que Christophe vérifie tout le matériel, les contrôleurs Ulam notent les différentes infractions commises. | OUEST-FRANCE

Bruno Potin, chef du service mer et littoral de la DDTM. | OUEST-FRANCE

Grosse frayeur

Direction le courant de la Jument. « Il est interdit d’y pêcher à la dérive avant 19 h », rappellent les deux contrôleurs Ulam présents. Il y a justement une petite embarcation à la recherche de bars. Le conducteur sait qu’il est en tort. « Vous connaissez les conséquences ? C’est une verbalisation et une suspension du permis. » Lui aussi repart avec une grosse frayeur et une mise au point. « Globalement, on sent que la plaisance à moteur a tendance à diminuer d’année en année », souligne Christophe. Un phénomène qui se ressent aussi dans le nombre de procès-verbaux. « Nous avons également l’impression que les gens ont pris conscience que la sécurité en mer et la réglementation sont essentielles. Tout comme ces journées de prévention. Ça joue aussi. »


Ce jour-là, les quatre unités de contrôle du Morbihan ont ainsi réalisé 89 contrôles et relevé 71 infractions, dont treize ont fait l’objet d’une verbalisation.

Mis en ligne le 17 août 2025 par jpl56

Origine : Ouest France


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