à la découverte des algues comestibles de la Presqu’île de Rhuys

« Je viens tout le temps sur la plage à côté. J’aimerais savoir les reconnaître pour les cuisiner, mais je ne sais pas si j’oserai les ramasser toute seule ! », assure Ombeline, habitante de Vannes venue avec sa maman. Dans son seau, du rouge, du vert, du brun… Autant de variétés de plantes aux diverses saveurs que la jeune fille projette déjà de cuisiner dans une omelette ou dans des pâtes.

Un peu plus loin, Lenaïg et Théo sont tombés sur l’une des plantes star de l’estran, la polysiphonia lanosa, une algue rouge surnommée la truffe de mer. « Le goût ressemble à un champignon, je les verrai bien dans un beurre pommade. » La laitue de mer a quant à elle moins de succès, « elle manque de vinaigrette », s’amuse Évelyne, habitante de Sarzeau.

Durant la visite, ils découvrent plus de 16 variétés de plantes différentes à cueillir sur les plages de la presqu’île, leurs intérêts nutritifs et quelques idées de recettes pour les savourer. Il faut dire que la pointe de Bilgroix est un terrain de jeu particulièrement riche pour ces cueilleurs. Située à l’entrée du golfe, les algues profitent d’un fort courant et d’une température propice à leur développement. Mais cette palette de saveurs n’est qu’un échantillon des quelque 800 variétés de macro-algues présentes sur les côtes bretonnes.

« Toutes les algues peuvent se manger »

Et contrairement à ce que craignaient ces curieux en arrivant, « toutes les algues peuvent se manger !, assure Mélanie Chouan. C’est la fermentation qui les rend toxique, quand elles s’échouent sur la plage ». Alors que d’importantes quantités d’algues rouges se sont échouées sur les plages de la presqu’île dernièrement, gare à ne pas y succomber, « les fortes houles les ont arrachées de leur rocher, elles ont subi la chaleur sur la plage. Les manger pourrait provoquer des nausées ! En temps normal, elles ont un goût de blé noir très apprécié, explique avec pédagogie la guide nature. On a tendance à stigmatiser les algues en Bretagne, notamment avec le problème des algues vertes. Il faut avant tout regarder le terrain où on les trouve ».

Haricot de mer, cheveux de sirène, algue nori, dulce poivrée… Les cueilleurs du jour repartent le seau bien rempli. La sortie s’achève un peu plus haut, au sec, par une dégustation que Mélanie Chouan prépare sous leurs yeux : un tartare d’algue agrémenté d’huile d’olive, de citron, et accompagné d’une bolée de cidre. De quoi mettre l’iode à la bouche !

Prochaine sortie à Arzon les lundis 11 et 25 août 2025, ainsi qu’à Damgan les dimanches 10 et 24 août. Informations et réservations auprès des offices de tourisme

Mis en ligne le 08 août 2025 par jpl56

Origine : Ouest France