Anne-Claire Coudray et la Semaine du GolfePrésentatrice des journaux de TF1 le week-end depuis dix ans, Anne-Claire Coudray est la marraine, au côté de Yann Queffélec, de la Semaine du Golfe. La journaliste qui a passé toute son enfance à Locmariaquer est également marraine de Paysages de mégalithes. Invitée d’honneur de cette édition 2025 de l’événement maritime, l’association porte la candidature de reconnaissance par l’Unesco des mégalithes de Carnac et des rives du Morbihan. Ouest-France Publié le Depuis plus de dix ans, son visage et sa voix sont familiers des téléspectateurs de TF1. Tous les week-ends, Anne-Claire Coudray pilote les journaux télévisés de la chaîne. Née à Rennes (Ille-et-Vilaine) en 1977, c’est à Locmariaquer qu’elle a grandi. Après le collège à Carnac et le lycée à Vannes (en internat à Saint-François-Xavier), elle a suivi ses études supérieures à Nantes et Rennes, avant d’intégrer l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille. Diplômée en 2000, elle effectue son premier stage à TF1, puis travaille à Lille, dans une société de production. Depuis 2004, elle vit à Paris, où elle a d’abord officié pour LCI et TF1, couvrant l’actualité à travers le monde (Jeux olympiques de Pékin et présidentielle américaine en 2008, tensions électorales en Côte d’Ivoire en 2010, affaire Strauss Kahn et mariage du prince Albert de Monaco en 2011, opération militaire au Mali en 2013…). « Joker » officiel de Claire Chazal en 2012, elle est devenue « titulaire » des JT du week-end à partir de 2015. Tout en conservant un lien très fort avec Locmariaquer. Cette année, elle est la marraine de la Semaine du Golfe, au côté de Yann Queffélec.
Être marraine de la Semaine du Golfe, qu’est-ce que cela représente pour vous ? J’ai grandi à Locmariaquer, mais j’avoue que je suis plutôt terrienne ! Mes souvenirs de mer, c’est avec une amie qui était fille d’ostréiculteur, avec qui j’allais faire des balades sur la plate (ndlr la barge de travail) de son père dans le Golfe. Ou avec mon grand-père qui avait un petit bateau avec lequel on remontait la rivière d’Auray pour aller le dimanche manger une crêpe ou une glace au port de Saint-Goustan ! Bien sûr je connais le courant de la Jument, et les Guépards sont mes bateaux préférés, mais mon expérience du Golfe, c’est surtout les balades sur la côte, les plages et la pêche à pied. Vous êtes particulièrement attachée à votre région… À l’adolescence, je n’avais qu’une envie, c’était de partir… aujourd’hui, je redécouvre Locmariaquer. Notamment grâce à mon mari alsacien, qui trouve tellement beau les levers de soleil. Du coup, je me suis mise à la course à pied tôt le matin ! Toute mon enfance, j’ai quand même été imprégnée par la mer : les sorties scolaires, c’était sur l’Île-aux-Moines ou Belle-Île. La rivière d’Auray, c’était l’idée que je me faisais du Canada. La mer, c’est le symbole du voyage, et Locmariaquer, à l’entrée du Golfe, l’ouverture vers un départ, l’entrée vers quelque chose de plus vaste.
Après plus de vingt ans passés à Paris, vos pas vous ramènent toujours dans le Morbihan ? Je l’ai quitté, j’ai voyagé, mais je le redécouvre, notamment depuis que j’ai ma fille. Je me suis réappropriée ma commune à 40 ans. Vous êtes marraine également du festival Escale photos ? Oh oui, marraine à vie même de cette initiative (des expositions en plein air dans six communes de la baie de Quiberon) qui permet de redécouvrir notre territoire, de lever les yeux, en prenant des chemins que l’on n’a pas l’habitude d’emprunter. Et puis je suis aussi marraine de l’association Paysages de mégalithes, invitée d’honneur de la Semaine du Golfe, et qui porte la candidature des sites des mégalithes de Carnac et des rives du Morbihan à l’inscription à l’Unesco. On n’a jamais été aussi près d’aboutir : on devrait avoir la décision en juillet. Dans le Golfe, la mer et les mégalithes, c’est une longue histoire ? C’est un mélange très particulier d’histoire et de légendes. C’est notre spiritualité à nous. Je pense à la légende de la Vierge de Kerpenhir, qui aurait sauvé un bateau du naufrage, le capitaine ayant cru voir sa femme lui faire signe de rentrer au port alors qu’une violente tempête approchait. Quant à la société néolithique qui s’est développée ici, elle devait être très puissante, au regard des menhirs et dolmens : ces pierres nous parlent, ce sont les premières œuvres architecturales de l’humanité. Avec le jeu des marées, c’est magnifique et d’une grande sérénité. Chaque îlot a son histoire, chaque arbuste laisse l’imagination vagabonder. J’ai grandi dans cet environnement qui nous dépasse : être tout petit dans une si grande histoire, c’est peut-être l’origine de l’humilité bretonne ! Cette inscription à l’Unesco vous tient à cœur ? Elle est l’occasion de retrouver le lien, de prendre conscience de ce patrimoine qui nous a façonnés. Petite, je jouais à « cache-menhir », on se faisait des « appartements » dans les rochers, c’était la liberté totale. Finalement, aujourd’hui, à plus de 45 ans, je constate que ma mère avait raison quand elle me disait que Locmariaquer est le plus bel endroit du monde ! Serez-vous de la fête lors de la Grande Parade ? Malheureusement non, je travaille et serais à l’antenne ce samedi-là ! Mais nous aurons des équipes de TF1 pour couvrir cet événement de dimension nationale. J’ai toujours à cœur d’assurer la promotion de ce coin de paradis. D’autant que je trouve que la Semaine du Golfe est un exemple de réussite, notamment au chapitre environnemental, une question sur laquelle ma famille est investie (son oncle, Jacques Madec, est adjoint en charge de l’environnement et du patrimoine à Locmariaquer), avec la gestion de 250 000 visiteurs sur des sites naturels. Du tourisme raisonné, élément moteur économique, dans le respect de cet environnement fragile : c’est le fruit d’une cohérence et d’une entente entre les élus. Le périmètre de la Semaine s’est étendu aux îles… Je suis très contente que les Îles de Houat et Hoëdic aient été associées. Elles aussi font partie du paysage. En matière de météo locale, ce sont nos Évelyne Dhéliat et Louis Bodin réunis : si on voit les îles, ça va barder, si on ne les voit pas, c’est le beau temps assuré Mis en ligne le 26 mai 2025 par jpl56 Origine : Ouest France |
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Site des Amis de Port Navalos © e-SQF 2024 Dernière mise à jour de cette partie des Amis de Port Navalo le 27/04/2024 ? 20:16:09.
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