Avec leur GPS sur le dos, ces oiseaux du golfe du Morbihan sont suivis de prèsAvec leur GPS sur le dos, ces oiseaux du golfe du Morbihan sont suivis de prèsDepuis 2025, neuf espèces d’oiseaux sont suivies par des agents de la réserve nationale de chasse et faune sauvage du golfe du Morbihan, gérée par l’Office français de la biodiversité. L’objectif étant d’établir un lien entre la fréquentation du site par les oiseaux et l’intensité du dérangement par les activités humaines. Ouest-France Publié le Dans le golfe du Morbihan, certaines populations d’espèces d’oiseaux comme le canard siffleur, la bernache cravant ou le bécasseau maubèche diminuent. L’explication exacte est encore inconnue. « C’est vraiment multifactoriel, explique Gary Williams, chargé scientifique à la réserve nationale de chasse et faune sauvage du Golfe. Il peut y avoir le réchauffement climatique, il peut y avoir le manque de nourriture, etc. Dans le golfe du Morbihan, l’un des principaux enjeux, ça peut être la fréquentation touristique. » Depuis 2025, neuf espèces d’oiseaux migrateurs, quatre anatidés et cinq limicoles, sont suivies par des agents de la réserve. Une manière de comprendre leur utilisation de ce territoire s’étendant sur 7 348 hectares. Ce programme, sur trois ans, s’intitule Fonctionnalités des aires protégées pour les anatidés et les limicoles en hivernage et en migrations. Il bénéficie du soutien de la Française des jeux. L’objectif étant d’établir un lien entre la fréquentation du site par les oiseaux et l’intensité du dérangement par les activités humaines.
Un suivi quasi en temps réelParmi les solutions pour mener à bien cette opération ? Le GPS, avec panneau solaire intégré, à 1 000 € l’unité. 18 volatiles en sont déjà équipés. Prochainement, ils devraient être près de 30 individus par espèces. Le suivi est quasi en temps réel. « Une donnée par demi-heure en moyenne, indique Pierre Manzi, chargé de mission. On arrive vraiment à suivre les oiseaux avec leurs altitudes de vols, les trajectoires qu’ils adoptent à proximité des éoliennes, la profondeur de leurs plongeons détectables jusqu’à 30 m. » En parallèle, d’autres actions sont entreprises, comme l’installation de mouillages plus écologiques afin d’éviter qu’ils ne viennent arracher les herbiers de zostères, de véritables plantes marines. Le golfe du Morbihan en est le deuxième plus grand site français, après Arcachon. Les zostères naines, visibles sur le sable lors des marées basses servent de nourriture à une multitude d’oiseaux qui passent l’hiver sur le territoire breton, en quête d’un climat plus clément. C’est le cas notamment des bernaches et des harles ou des cygnes. « L’état de la biodiversité dans le golfe du Morbihan est semblable à celle au niveau national, explique Pierre Manzi. Elle subit le changement climatique et la pression humaine. » Où les voir ?Pour observer les oiseaux, Pierre Manzi conseille de se rendre sur les pointes du continent mais aussi sur celles des différentes îles. « Les marais aussi, et les zones, qui à marée basse, contiennent encore un peu d’eau », ajoute-t-il. Au-delà du spot, l’indispensable c’est « la paire de jumelles, de la patience et du silence ». Il souligne l’importance d’être attentif à son environnement et de dégainer ses jumelles lorsqu’un bruit se produit. « Quand on ne connaît pas une espèce et qu’on découvre après son nom, on a envie de la respecter et de la protéger. » Mis en ligne le 13 avril 2025 par jpl56 Origine : Ouest France |
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