Municipales 2026

Municipales 2026. Autour de Vannes, six maires sortants sont prêts à repartir, dix arrêtent

Se représenteront-ils, ou pas ? À un an des élections municipales de mars 2026, nous avons questionné les maires sortants du pays de Vannes (Morbihan). Si une majorité d’entre eux est encore indécise, les lignes commencent à bouger dans plusieurs communes.

Repartiront ? Repartiront pas ? À un an des élections municipales de mars 2026, une majorité de maires sont encore indécis, dans le pays de Vannes (Morbihan).

À l’instar de David Robo dans la ville préfecture, cinq maires sortants ont déjà annoncé leur intention de briguer un nouveau mandat. Mais un tiers des édiles des 34 communes de Golfe du Morbihan – Vannes agglomération ne devraient pas être candidats, entre limite d’âge et ras-le-bol. De quoi ouvrir la succession dans plusieurs communes du secteur.

Peu de suspense à Vannes

Réélu dès le premier tour en 2020, David Robo, maire sortant de Vannes, est à nouveau candidat. Un secret de polichinelle qu’il a officialisé au détour d’une réunion publique, le 10 mars 2025. Si le maire sortant ne sera assurément pas le seul candidat, il est le grand favori.

À Arradon, match serré en vue

La division de la droite avait ouvert les portes de la mairie à Pascal Barret, en 2020. Le maire de gauche n’a pas encore annoncé sa décision pour mars 2026. Contrairement à ses concurrents, les conseillers d’opposition Jean-Philippe Périès et Eric Monnin, qui n’ont pas caché leurs ambitions tout au long du mandat, parfois avec virulence, et espèrent bien prendre la relève. Reste à voir s’ils partiront ensemble ou séparément.  Nous échangeons, nous avons de nombreux points de convergence. 

Vers trois listes à Séné

À Séné, la configuration est presque identique, avec une maire sortante qui fait durer le suspense. Sylvie Sculo aurait pourtant, selon nos informations, annoncé à son équipe son intention de ne pas briguer un second mandat. Son adjoint, Régis Facchinetti, semble le mieux placé pour prendre la relève.

Clément Le Franc et Anthony Morel, les deux candidats malheureux en 2020, devraient à nouveau être au rendez-vous.

Le grand flou à Ploeren

Premier édile depuis 2012, Gilbert Lorho aura 78 ans en 2026. C’est deux ans de plus que Jean Loiseau, quatre de plus que Loïc Le Trionnaire, deux des maires sortants ayant annoncé qu’ils passaient la main.

Il y a fort à parier que le maire de Ploeren fera de même, bien qu’il se refuse encore à l’officialiser. Plusieurs candidatures se préparent, dont l’une pourrait représenter la majorité présidentielle.

Du renouveau dans les îles

Les maires îliens ont joué carte sur table très tôt. À L’Île-aux-Moines, Philippe Le Bérigot raccrochera l’écharpe après deux mandats. Jean Loiseau, maire depuis 2020 fera de même à l’île d’Arz.

La relève ne viendra probablement pas de leurs équipes municipales, mais des habitants pourraient se révéler dans les mois à venir. Un seul est officiellement candidat pour l’heure, à L’Île-aux-Moines : Olivier Cario, adjoint démis de ses fonctions en 2022.

Une élection ouverte à Plescop

La succession de Loïc Le Trionnaire est ouverte, l’actuel maire ayant annoncé dès le début de son mandat qu’il ne se représenterait pas. Aux vœux de janvier 2025, le sortant a même désigné son dauphin : son adjoint Pierre Le Ray, par ailleurs vice-président à l’urbanisme de GMVA.

Si en 2024, le candidat Rassemblement national aux législatives annonçait étudier la possibilité de se présenter aux élections municipales, il semblerait que le parti d’extrême-droite ait des difficultés à y monter une liste.

Qui à droite à Saint-Avé ?

Le match de 2020 va-t-il se rejouer à l’identique, à Saint-Avé ? S’il y a fort à parier qu’Anne Gallo-Kerleau briguera un troisième mandat, la ville est une cible stratégique pour la droite morbihannaise. Placera-t-elle, ou non, le chef de file de l’opposition avéenne, Mikaël Le Bohec, en 2026 ? Pour l’intéressé, l’essentiel est  que l’alternance se fasse, quelle que soit la tête de liste . L’élu se dit d’autant plus confiant que la maire sortante n’était pas arrivée en tête du premier tour des législatives de juin 2024. Mais une élection n’en fait pas une autre.

Peu d’annonces sur la presqu’île

S’il est un territoire où pas grand-chose ne filtre, c’est bien la presqu’île de Rhuys. Contrairement au nord-est de l’agglo de Vannes, où plusieurs élus ont annoncé ne pas se représenter (Marylène Conan à Sulniac, Vincent Rossi à La Trinité-Surzur, Nadine Le Goff-Carnec à Saint-Nolff), les électrices et électeurs de Sarzeau, Arzon, Saint-Gildas-de-Rhuys, Saint-Armel, Le Hézo, Theix-Noyalo et Le Tour-du-Parc devront prendre leur mal en patience.

Le bon moment

Quand les indécis vont-ils se prononcer ? Certains ont déjà fixé une date : ce sera en juin pour Patrick Eveno, maire de Baden, en septembre pour Gérard Gicquel, maire d’Elven. Et pas avant 2026 pour Anne Tessier-Pétard, maire de Saint-Armel.

La surprise

Il s’est déclaré là où on ne l’attendait pas : après plusieurs tentatives à Vannes, Yann Le Baraillec sera candidat à Saint-Nolff. Trois listes pourraient se présenter dans la ville de 4 000 habitants : si la maire sortante ne repart pas, la majorité comme l’opposition sont en réflexion.

Dans le pays de Questembert et Muzillac

Pour l’instant, très peu d’élus font savoir ce qu’ils feront, certains disent devoir en discuter avec leurs équipes. Sans surprise, car ils l’avaient déjà annoncé, les maires de Larré (Simone Malville), du Guerno (Gérard Guillotin) et de Théhillac (Christian Lemée) ont prévu de décrocher.

À l’Est, seul le maire de Pénestin, Pascal Puisay a déjà annoncé être candidat à sa succession, ce malgré un premier mandat sur fond de polémiques et profondes dissensions avec les minorités, jusqu’à l’implosion du conseil municipal et les démissions de huit élus

Mis en ligne le 22 mars 2025 par jpl56

Origine : Ouest France