Consultation de l'article mis en ligne le 26 février 2025

Un siècle de constructions arzonnaises raconté à la criée

Un siècle de constructions arzonnaises raconté à la criée de Port-Navalo

« De la pierre au parpaing », c’est l’exposition proposée par l’Association de sauvegarde du patrimoine arzonnais. Installée à la criée de Port-Navalo, à Arzon (Morbihan), jusqu’au 22 mars 2025, elle explore un siècle de construction au bout de la presqu’île de Rhuys.

Myriam Lemoine, présidente de l’Association de sauvegarde du patrimoine arzonnais, raconte la commune sous le prisme des constructions au siècle dernier, à la criée de Port-Navalo. Ici, Le Marlvern, un bâtiment emblématique construit au début des années 1990.
Myriam Lemoine, présidente de l’Association de sauvegarde du patrimoine arzonnais, raconte la commune sous le prisme des constructions au siècle dernier, à la criée de Port-Navalo. Ici, Le Marlvern, un bâtiment emblématique construit au début des années 1990. | OUEST-FRANCE.

L’initiative de l’exposition De la pierre au parpaing, présentée jusqu’au 22 mars 2025 à la criée de Port-Navalo, à Arzon (Morbihan), revient à Myriam Lemoine, présidente de l’Association de sauvegarde du patrimoine arzonnais (Aspa). Arzonnaise de naissance, elle raconte l’histoire de quelques constructions emblématiques et leur évolution à l’aide de 28 panneaux qu’elle a composée avec ses archives personnelles.  C’est un visuel de ce que l’on peut voir quand on chemine dans la commune. Cette exposition part sur trois époques : 1900 à 1939, 1945 à 1973 et 1974 à 2000.  Avec son travail, un an de recherches aux différentes archives de la région et à l’aide de sa documentation personnelle, de ses souvenirs, ceux racontés par ses ancêtres, et par les anciens de la commune, Myriam Lemoine donne un aperçu de l’impact des révolutions industrielles et sociales au bout de la presqu’île de Rhuys.


Myriam Lemoine, présidente de l’Association de sauvegarde du patrimoine arzonnais, a travaillé pendant un an pour collecter les informations nécessaires à l’exposition. | OUEST-FRANCE

La pierre prédominait

Jusqu’au début de siècle dernier, la pierre prédominait dans les constructions. Elle provenait de plusieurs carrières de la presqu’île de Rhuys.  Aux prémices du XXe siècle, les maisons de l’intérieur des terres et du littoral étaient collées les unes aux autres. Basses et trapues comme la plupart de constructions bretonnes, elles donnent moins de prise au vent.  Sur une photo, la baie de Port-Navalo est difficilement reconnaissable, les maisons y forment une muraille, il n’y a pas encore de rue en front de mer. D’autres panneaux suivent l’évolution des ouvertures.  Je suis partie du pignon aveugle et des ouvertures comme de la petite fenêtre basse. Jusqu’en 1926, les fenêtres étaient soumises à l’impôt mis en place en 1789 par l’assemblée constituante.  Puis elle poursuit sur les fenêtres à petits carreaux, jusqu’aux grandes baies vitrées, et l’aspect des maisons, de l’après-guerre à nos jours en passant par les années 1970.  Aujourd’hui, on va presque cacher la maison dans un beau jardin, qui est une nouvelle pièce à vivre, on y installe des jeux pour les enfants, un abri pour la voiture, une piscine, un barbecue, et la lumière rentre à flot dans les maisons.  Au fur et à mesure de la balade à travers les panneaux, on découvre le premier phare, puis le second, les écoles, les mairies et les ports, entre autres.

Le petit train change la donne

 À partir de 1910, l’arrivée du petit train change la donne, le tourisme s’implante.

La brique fait son apparition sur les façades des villégiatures en construction. « La gare est construite avec une alternance de lignes rouges en brique et blanches en tuffeau du Val de Loire, plus facile à tailler que le granit. » Les restaurants, des hôtels et des commerces se multiplient. À partir de 1935, l’électricité alimente le phare, puis l’ensemble de la commune en 1952. L’eau courante sera distribuée dans toute la commune en 1955.

« J’ai vu le village se transformer »

« Je suis née à Kerjouanno, à la fin des années 1950. J’y ai grandi, j’ai vu le village se transformer. Mon père a travaillé sur la route, mon mari sur les remparts de Kerjouanno. Je suis montée sur les tractopelles au chantier du port du Crouesty »,

se souvient-elle, en guidant le visiteur dans la criée. Elle termine avec un sourire devant un autre panneau : « Les hublots de l’hôtel thalasso Miramar ont été dessinés chez moi, sur la table de la salle à manger, comme l’escalier du centre de vacances Azuréva. »

Jusqu’au samedi 22 mars 2025, du mercredi au dimanche, à la criée de Port-Navalo, à Arzon. Un livret en vente récapitule les différents panneaux. Contact : arzonevenements.fr.

Mis en ligne le 26 février 2025 par jpl56

Origine : Ouest France


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