Cairn du Petit-MontÀ Arzon, l’accueil du cairn du Petit-Mont dévoile son profilLe Morbihan saura si ses paysages de mégalithes entrent au patrimoine mondial de l’Unesco en juillet. La même date que l’ouverture du nouveau bâtiment d’accueil du cairn d’Arzon… Le bâtiment d’accueil du cairn du Petit Mont est maintenant suffisamment avancé pour faire parler à Arzon. Sa construction a débuté, en juin 2024, à quelques pas des dernières habitations du Crouesty. « La livraison est prévue début mai 2025, avec une ouverture au public fin juin-début juillet », précise Stéphanie Picaut, directrice générale adjointe au Département du Morbihan, le propriétaire des lieux. La même date, à quelques semaines près, que le classement possible des mégalithes du Morbihan au patrimoine mondial de l’Unesco. Une nécessité d’accueilL’un n’est pas étranger à l’autre. « Partout dans le monde, les sites sont aménagés pour accueillir les visiteurs, faire de la médiation, donner de bonnes conditions de travail aux permanents », souligne Denis Bertholom, conseiller départemental et vice-président de l’association « Paysages de Mégalithes de Carnac et du Sud Morbihan ». Au Petit Mont, même les sanitaires publics étaient inexistants. D’une surface d’un peu moins de 300 m², le bâtiment tout en béton ocre-rosé abritera donc des toilettes, mais aussi la billetterie, une boutique et une salle de médiation. L’avancée des recherches, les clefs de compréhension du monument y seront partagées, notamment avec le public scolaire. Un écho au monument.« Pour ce type de projet, soit on cache le bâtiment en intégration paysagère, comme aux falaises de Moher en Irlande, soit le site est un marqueur du territoire et on le montre. Le Petit Mont n’est pas d’abord un landier, c’est un monument inscrit dans le temps. Faire disparaître le bâtiment était impossible, néanmoins le ton du béton est le plus proche possible de la nature environnante, la toiture est végétalisée, les aménagements les plus discrets possibles », assure l’élu. L’idée de l’architecte vannetais Arnaud Mettelet du cabinet Atome est que le visiteur soit accueilli par une évocation du cairn avant de le découvrir réellement : le bâtiment reproduit ainsi son profil avec une façade de 60 m, comme celle du cairn, une hauteur de 6 m, comme celle du cairn. L’ambiance intérieure sera en clair-obscur, en écho aussi au monument. Mieux gérer la fréquentation ?Implanté à 300 mètres du site néolithique, le bâtiment doit également permettre de gérer le flux des visiteurs. En 2024, ils ont été 27 000, soit un tiers de plus qu’en 2023. Quel sera l’impact de l’éventuel classement Unesco ? « L’objectif du bâtiment n’est pas d’augmenter la fréquentation mais de gérer le niveau actuel », insiste Denis Bertholom. « Le classement amènera sûrement des passionnés, mais plus en avant et en arrière-saison ». Les travaux, eux, ne gêneront pas la réouverture du site au grand public en avril, la billetterie restant dans les préfabriqués en place depuis les années 1990. La date de leur démontage n’est d’ailleurs pas encore annoncée. « Une réflexion est en cours pour garder une présence humaine à proximité du monument », explique Stéphanie Picaut. La saison 2025 sera une saison d’expérimentation. Mis en ligne le 16 janvier 2025 par jpl56 Origine : le Télégramme |
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