les premiers bords du bateau électrique Pass’AvelSur le golfe du Morbihan, les premiers bords du bateau électrique Pass’Avel se feront au printemps 2025La compagnie arzonnaise le Passeur des îles sera ce week-end à Vannes au salon de « La nouvelle aventure ». L’occasion de découvrir son futur bateau, Pass’Avel, une petite révolution dans le golfe du Morbihan. Après le covid, cinq projets de navires électriques professionnels avaient émergé pour le golfe du Morbihan. Cinq ans plus tard, seule la barge ostréicole pilote du comité régional de la conchyliculture a été mise à l’eau, en juin 2022. Mais un deuxième projet doit prendre la mer en avril 2025 et ce n’est pas un poisson : le Pass’Avel, de la compagnie Passeur des îles. L’armement arzonnais, qui emploie huit salariés et une dizaine de saisonniers, présentera son projet innovant et décarboné ce week-end lors du salon « La nouvelle aventure » au parc des expositions de Vannes. La coque en constructionUn projet qui est en passe de devenir une réalité puisque la construction du bateau a commencé en septembre au chantier Pech’Alu d’Inzinzac-Lochrist. La pose du pont est en cours. Une fois terminée, peinte et pré-équipée au niveau électrique, la coque aluminium sera transférée fin janvier 2025 chez Bosco charpente marine à Saint-Philibert. Le chantier, où sont réalisés les travaux annuels des cinq bateaux de l’armement, va créer la structure en bois qui accueillera les 60 passagers. La mise à l’eau est prévue mi-avril, pour une mise en exploitation au mois de mai une fois obtenues les certifications des Affaires maritimes et du bureau Véritas. « Ça a pris du temps car le projet a beaucoup évolué. On construit la version 7 ! C’est un projet abouti, appuyé par des études très poussées », soulignent les trois cogérants, Ronan Le Borgne, Jérôme Morverand et Henri Louis. Exit l’idée de départ de l’hydrogène vert. La motorisation électrique sera bien là, avec une charge classique terre pendant la nuit. Elle sera complétée par un mode de propulsion renouvelable qui a le vent en poupe : la voile. Et dans une démarche innovante. Si plusieurs catamarans à voile se sont lancés ces dernières années dans le transport de passagers, la PME d’Arzon est, elle, partie de ses contraintes pour demander à Loys Leclercq, architecte naval chez L20 Naval, d’imaginer le bateau le plus vert et le performant possible. Naviguer en vraiLa ligne avait été choisie dès le début : Port-Navalo-Locmariaquer, empruntée actuellement par près de 8 000 passagers en juillet-août sur « L’étoile du golfe ». « Une vitesse de 5 nœuds nous suffit pour y tenir nos horaires », rappelle Henri Louis. « On va naviguer pour de vrai, en jouant avec les contre-courants et le vent », sourit Ronan Le Borgne. Un défi rendu possible grâce à une carène optimisée, à un génois autovireur de 95 m² doté d’un enrouleur hydraulique et d’un winch électrique. Comme les autres bateaux de la flottille, Pass’Avel sera donc manœuvrable par un patron et un marin. L’entreprise a privilégié au maximum le savoir-faire local pour cette grande aventure. « À près d’un million d’euros, Pass’Avel est 15 fois plus cher que notre bateau le plus cher… », résume Jérôme Morverand. C’est grâce au fonds d’intervention maritime et à sa banque que l’entreprise a pu se lancer. Avec une contrainte à la clef : faire naviguer le confortable Pass’Avel toute l’année, pour des séminaires et autres événements privés. Sans le bruit ni les vibrations d’un moteur, il devrait séduire. « Les retours sont déjà enthousiastes », savoure Jérôme Morverand. Les marins sont impatients. Mis en ligne le 27 novembre 2024 par jpl56 Origine : le Télégramme |
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