Mégalithes du MorbihanMégalithes du Morbihan : quels impacts pourrait avoir le classement à l’Unesco ?Pour anticiper les impacts d’un potentiel classement des mégalithes à l’Unesco, Aqta a commandé une étude auprès d’un cabinet de conseil. « Il n’y a aucun chiffre sur l’avant/après des impacts d’un classement Unesco », révèle l’enquête. « Pour l’Unesco, le tourisme est un danger pour les monuments, il faudra rendre des comptes régulièrement ». Victoire Dorise, directrice de Paysages de Mégalithes résume ainsi les enjeux aux professionnels du tourisme, ce jeudi 14 novembre 2024. En prévision de la saison 2025, le sujet du classement des mégalithes à l’Unesco a ouvert la rencontre des professionnels du tourisme à la Trinité-sur-Mer. De quoi apprivoiser les responsabilités d’une telle reconnaissance en perspective. Seule étude d’impact en FranceHôtels, gîtes, restaurants, bases de loisirs, office de tourisme : dans l’espoir où le dossier sera validé, tous ces acteurs seront en première ligne des changements que le classement pourrait imposer. Pour en appréhender au mieux les conséquences possibles, Auray Quiberon Terre Atlantique a fait appel à Colibri Tourisme, un cabinet de conseil et d’étude. « En France, nous sommes les premiers à le faire », appuient Yves Normand, président de l’Office de tourisme Baie de Quiberon, et Denis Garcia, vice-président de la CCI, en charge du tourisme. De nouvelles attentes touristiques« Il n’y a aucun chiffre sur l’avant/après des impacts d’un classement Unesco sur un territoire », énonce Stéphane Legrand, consultant de Colibri Tourisme. Oublions donc les chiffres estimés par le passé sur un pourcentage de fréquentation probable. « En revanche, cela entraîne un changement de clientèle, poursuit-il. Davantage d’étrangers venant de pays plus lointains, qui suivent un circuit Unesco, par exemple ».l L’évolution du tourisme lié au classement appelle à une montée en gamme de l’offre. Non pas nécessairement en nombre d’hôtels cinq étoiles, mais par le déploiement d’outils tel que les transports et la restauration. « Les Américains, par exemple, ne viennent pas en voiture, souligne Jessica Viscart, directrice adjointe de Bretagne Tourisme. Comment font-ils pour se rendre sur le site d’Erdeven ? Les Espagnols dînent généralement à 22 h, tandis que d’autres à 18 h : aujourd’hui ce n’est pas possible dans nos restaurants ». Un plan de gestion établiL’étude soulève un fonctionnement du territoire à adapter : mobilités, hébergements, communication, environnement… Selon Paysages de Mégalithes, il faudra démontrer tous les quatre ans que le plan de gestion des sites, établi grâce à cette étude, tient la route. « Pour l’instant, les experts Unesco ont souligné ce travail et cela a été très apprécié », révèle Victoire Dorise. Reste à savoir si tout sera fonctionnel à temps. Mis en ligne le 18 novembre 2024 par jpl56 Origine : le Télégramme |
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