l’office de tourismeENTRETIEN. Une citoyenne du monde à la tête de l’office de tourismeCarmen Brûlé-Sabadus est la nouvelle directrice de l’office de tourisme de Golfe du Morbihan - Vannes agglomération. Ambition pour le territoire et innovation pour l’office sont au cœur de sa mission.
Dans un entretien accordé à Ouest-France , Carmen Brûlé-Sabadus, nouvelle directrice de l’office de tourisme de Golfe du Morbihan Vannes agglomération, nous parle des ambitions de l’office et fait un état des lieux du tourisme dans le pays de Vannes. Quel est votre parcours ? Je suis née il y a quarante-quatre ans en Roumanie où j’ai vécu dix-sept ans. Je suis citoyenne du monde. Je suis mariée, j’ai trois enfants. Je suis arrivée à Vannes (Morbihan) pour suivre la mobilité professionnelle de mon mari. Je suis diplômée de Sciences Politiques Paris. J’ai longtemps travaillé en tant que directrice marketing pour des grands groupes comme Danone ou LVMH, très souvent à l’international. Puis, je suis arrivée à Bordeaux (Gironde), il y a dix ans où j’ai pris la tête de l’école de commerce Iseg. J’avais sept filiales à diriger en France. La grosse question était de savoir comment former les jeunes en accord avec les besoins professionnels. Quel est votre projet pour l’office de tourisme de l’agglomération ? J’ai beaucoup d’ambition. Je souhaite apporter de l’innovation digitale. Nous distribuons encore beaucoup de papiers, mais il faut également penser au développement durable. Le golfe du Morbihan est un secteur déjà très visité. Avec mon équipe, je souhaiterais apporter un meilleur équilibre. Fini les Top 5 des activités à faire. Pas question d’emmener tout le monde au même endroit au même moment. Il existe des chemins alternatifs, à nous de les mettre en valeur. Nous avons l’ambition que l’office de tourisme de l’agglomération devienne une référence en France, parmi les trois meilleurs offices. J’ai présenté, cette semaine, à Frédéric Jouët, directeur général de la Société publique locale un plan stratégique pour travailler sur les ailes de la saison. Lire aussi : Deux jeunes chefs de Vannes distingués par le Gault & Millau : « C’est un travail d’équipe » Le tourisme d’affaire fait-il partie de vos cibles ? Oui, bien sûr. Nous allons ouvrir un bureau des congrès. La cible est très intéressante pour le territoire, c’est complémentaire à la clientèle estivale. Un appel d’offres est lancé pour un équipement hôtelier de luxe pour répondre au très haut de gamme (N.D.L.R. l’ancien Greta). Mais nous allons déjà démarrer avec les équipements existants. Nous visons aussi une clientèle internationale du Canada ou encore de l’Europe du Nord. Quelle est à ce jour la situation du tourisme dans l’agglomération ? Il y a eu un gros engouement après le Covid-19 pour la destination golfe du Morbihan. Parmi les passages à l’office de tourisme, qui sont de 233 000 en 2023, nous constatons une augmentation de 20 %. Nous estimons qu’un million et demi de visiteurs sont venus dans le secteur, qui a généré 9 millions de nuitées, et 420 millions d’euros de consommation. 60 % de ces nuitées sont effectuées dans trois communes : Vannes, Arzon et Sarzeau. Nous ne cherchons pas à augmenter la clientèle en été. Nous voulons une communication différente. Lire aussi : Un nouveau spot pour déguster les huîtres du golfe du Morbihan Comment s’annonce la saison ? L’avant-saison a été très compliquée à cause de plusieurs facteurs. Les vacances ont débuté très tôt. La météo a été mauvaise. Nous avons enregistré une baisse de fréquentation de 3 % par rapport à 2023, mais qui était année de la Semaine du Golfe. En revanche, notre chiffre d’affaires à l’office a chuté de 17 %, notamment sur la billetterie. Le week-end de l’Ascension a ramené le sourire. Nous avons cependant constaté une chute du public parisien de 25 %. Nous sommes très confiants pour la saison. 75 % des Français ont l’intention de rester en France, cet été, et 22 % ciblent la Bretagne. Les structures de l’office vont-elles évoluer ? Oui. Quand on arrive au bureau de Vannes, les touristes sont face à un énorme comptoir. Je voudrais changer cette disposition, être davantage au milieu des visiteurs. Nous aurons deux bureaux neufs à la rentrée, à Arzon et Sarzeau, qui seront en quelque sorte les bureaux de demain, aidés par la digitalisation. À partir du moment, où l’on rentre dans l’office, nous devons avoir un bon relationnel, être formé et prêt. Nous devons être au rendez-vous de nos ambitions, travailler main dans la main avec les partenaires, l’agglomération et les locaux. Mis en ligne le 09 juin 2024 par jpl56 Origine : Ouest France |
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